Dimanche la population calaisienne devra choisir qui sera l’édile chargé de gérer, de défendre et de faire prospérer notre commune pendant les six prochaines années. Se tourner vers l’avenir nous oblige à regarder en arrière et l’on constate amèrement que les mandats de Mme Bouchart et de M. Blet ne furent pas un long fleuve tranquille pour Calais et le calaisi en général.

Je ne vais pas dresser le bilan complet et catastrophique de l’équipe en place, je n’aurai pas assez de temps jusque Dimanche pour peindre l’ampleur du désastre et d’autres l’on fait très efficacement durant cette campagne.

Je voudrai tout de même retenir les chiffres du chômage et des impôts locaux qui ont tous les deux augmentés de 40%. Je soulignerai encore une démocratie locale dressée à la schlague (musèlement de l’opposition, étouffement de la moindre contestation au sein de la majorité, accès plus difficile des locaux municipaux pour les réunions politiques). Je pense également au centre ville désert et à calais nord qui en prend le chemin malgré des travaux somptuaires et pour beaucoup inutiles. Je souhaiterai enfin évoquer l’enfumage grotesque sur le bilan de l’ancienne majorité que l’on nous sert depuis six ans et plus particulièrement sur le Louvres ou encore sur le stade de l’épopée (stade que l’on laisse volontairement mourir à petits feux au frais de la population).

Que nous proposent ceux qui sont responsables de ce bilan ? De continuer encore plus en avant, avec un palais des congrès qui pèsera très lourdement sur les dépenses ! De nous ramener des emplois qu’ils n’ont pas su faire venir ces dernières années !

La gauche réunie depuis lundi est la seule voie pour notre ville, et ce malgré les attaques faciles dont elle est la cible.

Je suis moi-même adhérant d’un parti de gauche et je ne suis pas toujours en symbiose avec ce que mes voisins politiques peuvent dire ou défendre. La gauche française est ainsi faite, nourrie par une histoire complexe et ancienne elle est composée de sensibilités et de courants. Nos adversaires politiques y voient une faiblesse, au contraire j’y vois toute la beauté, toute la générosité et toute la richesse de la gauche.  La victoire des parties de gauche, de toute la gauche, est au bout du scrutin, c’est ensemble que la gauche est forte et c’est seulement unie qu’elle est en mesure de gagner.

Ceux qui critiquent l’union opérée par MM Hénin et Capet lundi soir, soit n’ont pas compris ce qu’est la gauche française, soit souhaite sa défaite à Calais.

Et que dire d’ailleurs de ceux qui seront les adversaires politiques de la gauche unie Dimanche ?

Pas grand-chose concernant la liste FN tant son silence est illustrateur de la faiblesse de son programme.

Concernant la liste « Calais se redresse », il est bon de rappeler que ses membres ont soutenu pas moins de 3 candidats différents aux élections présidentielles de 2012 (Sarkozy, Bayrou et Hollande), que Monsieur Blet,  ancien strausskanien, est aujourd’hui membre d’un parti eurosceptique, et que le grand écart politique, allant d’anciens de l’aile gauche du PS au représentant local de la droite forte, inspirerait presque de la fascination.

Il existe une seule et unique aspiration commune qui unisse Madame Bouchart et Monsieur Blet : garder des responsabilités qui les ont toujours dépassés. Dimanche la gauche unie brisera cette ambition commune et périlleuse pour notre ville. 

En plein scandale de la viande de cheval une nouvelle effarante venue de Bruxelles vient de tomber (dans nos assiettes) !

L’Union Européenne a ainsi autorisé le 18 juillet 2012 l’utilisation de farines animal pour nourrir les poissons d’élevages, autorisation qui devrait à terme s’étendre aux autres animaux. Rappelons que les farines animales ont été interdites suite à la crise de la vache folle, crise qui a infecté prêt de 200 000 animaux et qui serait à l’origine de centaines de décès.

On pourra tout d’abord apprécier le sens de la transparence de Bruxelles qui ne révèle une décision concernant tous les européens sept mois après qu’elle ait été prise…

On pourra également apprécier le sens des valeurs de Bruxelles, car cette décision est motivée, une fois encore, par la recherche du profit maximum et s’explique par les courts trop haut des aliments utilisés traditionnellement dans l’élevage (Blé et Soja).

Mais ne nous y trompons pas, car si le coût de production du kilo de viande ou de poisson risque de baisser grâce à cette mesure, le prix que nous, consommateur, payons, ne diminuera pas ! Ce sont une nouvelle fois les intermédiaires profitant des largesses offertes par la dérégularisation européenne qui augmenteront leur marge !

En autorisant le fait de nourrir des poissons avec des restes de porc, de poulet ou de cheval concassés, l’Europe, qui devrait servir le consommateur, prouve qu’elle a perdu tout sens commun et qu’elle ne sert concrètement uniquement ceux qui peuvent se regrouper et faire pression c'est-à-dire les lobbyistes et les marchés financiers !

Hier, cela ne vous aura pas échappé, a eu lieu la passation de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Cette cérémonie républicaine aurait normalement dû être une période de trêve politique, de silence bienveillant des différents acteurs face à la formalisation d’une expression démocratique.

Nombreux furent cependant ceux qui, à droite, ne l’ont pas ressenti ainsi et ont profité de cette cérémonie pour critiquer le nouveau Président de la République.

Le premier d’entre eux, Jean François Copé, a vu dans le nouveau Président de la République un homme de clan car il a invité l’ensemble des anciens premiers ministres de gauche.

Si Monsieur Copé juge les hommes politiques par leurs fréquentations et les gens qu’ils invitent, je le renvoi alors à ses vacances d’été passées en 2003 avec Ziad Takkeidine…

Il peut être également important de rappeler à Monsieur Copé que le premier repas « symbolique » de l’ancien Président s’était déroulé au Fouquet’s en présence de nombreuses stars du Show Business. Si François Hollande est un homme de clan, Nicolas Sarkozy était très certainement alors un homme de (Country) Club !

Dans le même élan, Sébastien Huyghe, député du Nord, a regretté le manque d’élégance de François Hollande puisqu’il n’a pas descendu les marches de l’Elysée pour raccompagner l’ancien Président et n’a pas, au goût du parlementaire, suffisamment loué l’action de Nicolas Sarkozy …

La politique selon Sébastien Huyghe consiste-t-elle à compter le nombre de marches que l’on descend ? Le débat politique consiste-t-il à mener une campagne pour ensuite se dire d’accord avec son adversaire ?

Sébastien Huyghe, qui n’a connu en tant que parlementaire que des assemblées majoritairement UMP, montre, avec des critiques aussi mal fondées, qu’il n’est guère à l’aise dans son nouveau rôle d’opposant. J'éspére d'ailleurs que le 17 juin les français éliront une assemblée de gauche, cela lui donnera cinq année apour peaufiner son sens critique.

20 ans après Courtaulds, 10 ans après Lu, Calais vient encore de perdre l’un de ses fleuron économique avec la liquidation de SeaFrance. La malédiction semble ainsi frapper notre territoire, qui à chaque début de décennie subit la disparition d’un important employeur.

 Notre ville détient désormais le record du taux de chômage d’une région pourtant loin d’être la plus prospère de France. Tout semble échapper à Calais, même la dentelle qui fit longtemps la fierté de notre citée est désormais fabriquée à Caudry sous le nom « Dentelle de Calais »…

Triste constat, mais à qui la faute ? Peut être à un monde industriel qui n’a pas su s’adapter aux mutations économiques, mais surtout à des politiques qui se montrent incapables de tracer une voie claire.

 Le constat de Yann Capet, malgré sa « jeunesse » que certain osent lui reprocher, est parfaitement lucide. L’élu régional a ainsi regretté que « force est de constater aujourd’hui qu’on n’a pas sur faire fructifier ces investissements (port, autoroute, tunnel et TGV) » ajoutant « il est plus que temps que ce territoire se dote enfin d’une véritable stratégie économique ».

 Du coté de Cap Calaisis le Président Blet était attelé à faire « le ménage » de façon brutale dans son propre camp depuis bientôt six mois. A la Mairie, le plan de carrière dressé par  l’UMP au profit de Natacha Bouchart suivait son cours, les yeux de Madame Le Maire se tournant d’avantage vers le Palais Bourbon que vers le Port de Calais.

 Grisée peut être par les conséquences fabuleuses pour l’emploi que ne manquera pas d’engendrer les ouvertures de quelques franchises dans la zone des cailloux, nos deux têtes d’exécutifs semblent assez peu concernées par la disparition du pavillon français. Pire encore Madame le maire préféra polémiquer dans les médias au sujet des représentants syndicaux de SeaFrance plutôt que de prôner une union de circonstance qui aurait put être salvatrice.

Pour alourdir ce tableau, les choix opérés par nos élus ne semblent pas à la hauteur de la situation. D’un côté on mise énormément sur des JO qui ne dureront jamais que deux semaines, de l’autre on engage les deniers publics dans la construction d’un parking souterrain au milieu d’un quartier où il n’est pas difficile de se garer…     

Pourtant des solutions existent, le marasme économique n’est pas une fatalité. Des villes qui ont su remonter la pente, comme Lille ou Valenciennes, après la disparition de leurs industries traditionnelles, devraient nous servir d’exemples. Malheureusement la clairvoyance d’un Pierre Mauroy ou d’un Jean Louis Borloo semble faire défaut dans l’actuelle majorité municipale.

L’horizon paraît sombre j’espère qu’il s’éclaircira en 2014.  

Alors que je me promenai ce matin pour profiter du beau temps, j’ai pu assister à une scène pour le moins cocasse. Vers 11h20 devant le monument au mort se trouvait la voiture de l’ancien chef de cabinet de Madame Le Maire.

 Laissant son moteur tourner sans raison apparente (bravo l’écologie) le désormais président de Calais Développement attendait, dans un lieu temporairement interdit au stationnement, l’arrivée du défilé en lisant tranquillement son journal.

 Rien de bien grave me direz-vous ? Peut être mais là où l’histoire devient scandaleuse c’est qu’un malheureux ayant oublié sa voiture Place Foch n’a pas bénéficié du même passe droit et a vue sa voiture tout simplement retirée par la fourrière !!!

La preuve en image: en gris/marron la voiture conduite par l’ancien chef de cabinet, en bleue au premier plan celle du malheureux

 

 J’aimerai savoir où est passée la candidate au fauteuil de premier magistrat qui promettait en 2008 la fin du copinage à Calais !